Nous vous en parlions il y a quelques mois, une société française va révolutionner le monde de la téléphonie mobile et notamment en terme de batterie ! Après trois ans de développement et 30 brevets déposés,
Wysips (What you see is photovoltaic surface) va présenter fin février à Barcelone, à l'occasion du Mobile World Congress, le premier prototype opérationnel de son smartphone solaire intégré, fonctionnant 100 % à l'énergie photovoltaïque.
Le secret technologique : sa surface ondulée renferme des milliers de minuscules lentilles semi-cylindriques de quelques microns de diamètre. « Au lieu de frapper la rétine, les images couvertes par le film sont détournées, mais l'arrière plan reste visible», explique Ludovic Deblois, président de Wysips. La pellicule renferme aussi une très fine couche de cellules photovoltaïques courant en serpentin. Intégré sur ou sous l'écran tactile lors de sa fabrication, le film est relié à une puce électronique qui convertit et gère l'énergie produite à partir de la lumière, naturelle ou artificielle. Le composant, transparent à 90%, fournit de l'énergie en quelques minutes d'exposition. Tous les appareils nomades peuvent l'intégrer : mobiles, tablettes, e-book… « Notre technologie permet de gérer la consommation énergétique de la batterie de façon intelligente, en l'attribuant à certains usages ou à des applications jugées incontournables par l'utilisateur », poursuit le patron. Sur un mobile, une réserve de batterie permanente peut, par exemple, préserver les appels d'urgence ou le paiement à distance.
Les fabricants de smartphones sont séduits : pour moins de 1 euro, le coût de commercialisation de ce composant solaire, ils pourront réduire la taille de la batterie de 20 %, voire la supprimer pour les appareils destinés aux pays émergents très ensoleillés. A l'horizon 2016, « le film photovoltaïque sera indispensable aux mobiles », parie Ludovic Deblois.
