Il fallait s’y attendre. Quelques jours après le drame qui a vu un candidat – Gérald Babin – de la saison 13 de Koh Lanta mourir d’un arrêt cardiaque au Cambodge, un témoignage – anonyme – vient remettre en cause la version relatée jusqu’ici par TF1 et Adventure Line Productions.Pour rappel, la version officielle veut que Gérald Babin, âgé de 25 ans, a été pris d’un malaise lors de la première épreuve de tir à la corde, quelques minutes après l’arrivée des candidats sur l’île. Pris de crampes, Gérald Babin aurait été immédiatement traité par un médecin, fait un premier arrêt cardiaque sur la plage avant d’être ranimé. Évacué par hélicoptère, il aurait été victime d’un deuxième arrêt du cœur lors de son transfert à l’hôpital, puis à nouveau réanimé avant un troisième arrêt dans l’établissement, qui lui sera cette fois fatal.
Docteur empêché d’intervenirDans le nouveau témoignage recueilli par le site d’Arrêt sur images, qui décrypte l’actualité des médias, les choses ne se seraient pas passées tout à fait comme ça. D’après ce témoin anonyme, que l’on pense appartenir à l’équipe de production sur place, il y aurait eu deux manquements majeurs qui n’apparaissent pas dans le récit «officiel» initial.
1. Le médecin n’a pas pu intervenir tout de suite et doit rejouer son entrée!«Il est évident pour n’importe quel observateur présent, rien qu’en le regardant, que Gérald va très mal avant même que l’épreuve du tir à la corde ne commence. Très vite, Gérald s’effondre, la tête dans le sable. Il ne bouge plus», explique ainsi la source anonyme. Mais le médecin n’aurait pas eu l’autorisation d’intervenir immédiatement : «Quelques minutes se passent. Le médecin présent sur place s’inquiète et demande l’autorisation à la production d’intervenir. La production refuse : pas avant que le jeu ne soit terminé. D’autres minutes se passent. Le médecin insiste. Même refus de la production. Gérald gît toujours par terre, la tête dans le sable, immobile. Certaines personnes me rapportent avoir entendu Gérald appeler «A l’aide!» […] La production refuse toujours l’intervention. Finalement, le jeu se termine. Il s’est écoulé environ 10 minutes, peut-être plus, entre le moment où Gérald s’est effondré et le moment où le médecin intervient finalement […] L’intervention du médecin est filmée, et comme la première prise de son intervention n’est pas bonne, on lui fait rejouer son entrée.»
2. L’évacuation s’est faite d’abord par bateauToujours selon ce témoin anonyme, la production aurait décidé d’abord d’évacuer Gérald par bateau et non en hélicoptère comme ALP et TF1 l’ont toujours affirmé. «Il a d’abord été décidé d’évacuer Gérald à l’hôpital par bateau, alors qu’un hélicoptère est théoriquement disponible, mais cela est jugé inutile et trop coûteux par la production», indique la source, qui poursuit : «Gérald est embarqué, le trajet jusqu’à l’hôpital doit durer plusieurs heures. Il reperd connaissance à bord du bateau. Le médecin s’inquiète sérieusement et demande une évacuation en hélicoptère. Malheureusement, on ne retrouve pas le numéro de mobile du pilote de l’hélicoptère : on perd encore beaucoup de temps pour finalement être capable de le joindre. On parvient une nouvelle fois à ranimer Gérald à bord du bateau. Il embarque finalement dans l’hélicoptère, des heures (au moins deux heures) après son malaise initial. On ne le reverra jamais vivant.»
Le site ASI a voulu vérifier cette information auprès de la compagnie d’hélicoptère locale (Helicopters Cambodia) chargée d’évacuer Gérald Babin vers l’hôpital. «Lorsque nous avons reçu un premier appel, le patient était sur un bateau», a admis Kevin Treloar, directeur de la compagnie. Le témoin anonyme parle encore d’une totale improvisation sur place, le tournage étant d’abord prévu en Birmanie avant finalement d’être muté vers le Cambodge en dernière minute.
ASI a également voulu contacter d’autres témoins du drame – infirmière, médecin, membres de la production – mais s’est heurté à des fins de non-recevoir, notamment à cause des clauses de confidentialité contractuelles qui lient tous les participants et les membres de l’équipe de production de pareille émission.
Rappelons que les autorités cambodgiennes ont décidé de mettre un terme à leur enquête sur place : la mort de Gérald Babin est naturelle et ne présente aucun caractère suspect. Reste à voir quelle sera l’attitude de la famille après la douloureuse épreuve du deuil. En prenant connaissance de ce témoignage, il n’est pas sûr qu’elle se contente de la version officielle.
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